Une équipe de chercheurs américains du laboratoire Evofem est en train de développer un nouveau moyen de contraception – destiné aux femmes – sans hormones ni effets secondaires. Ce dispositif serait également efficace pour se protéger de certaines maladies sexuellement transmissibles.
Sommaire
- Comment cela fonctionne ?
- Le gel serait également efficace contre certaines maladies sexuellement transmissibles
Le laboratoire Evofem, situé à San Diego aux Etats-Unis développe actuellement un nouveau moyen de contraception sans hormones ni effet secondaires.Appelé Amphora, ce dispositif est un gel régulateur de PH applicable dans le vagin jusqu’à 1 heure avant un rapport sexuel.Selon la firme, ce nouveau contraceptif :
- Ne contient pas d’hormones et est donc idéal pour celles qui ne supportent pas la pilule ou le stérilet hormonal ou qui souhaitent éviter de prendre des hormones de synthèses.
- Permet aux femme de contrôler leur contraception car il n’y a pas de risque « d’oubli ».
- Est facile à utiliser grâce à un embout applicateur.
Comment cela fonctionne ?Grace à sa flore, le PH vaginal est naturellement acide afin de lutter contre les mauvaises bactéries et infections. Le gel contraceptif est conçu pour réguler le ph du vagin en le maintenant entre 3,5 et 4,5. Normalement, après un rapport sexuel, la présence de sperme dans le vagin augmente son niveau de PH afin de créer un environnement propice aux spermatozoïdes. Lorsque le ph vaginal demeure entre 3,5 et 4,5, il agit comme inhibiteur de mobilité sur les spermatozoïdes, les empêchant de rejoindre les ovaires. La phase 3 des essais cliniques pour ce produit a commencé et la prochaine étape pourrait bien être la commercialisation aux Etats-Unis. Selon le laboratoire Evofem 1400 femmes -entre 18 et 35 ans- ont été enrôlées dans 115 centres à travers le pays et “les principales données ont atteint le critère principal prédéfini de ce essai- l’effet contraceptif, NDLR- et aucun événement indésirable grave lié au traitement n’a été rapporté”. L’efficacité contraceptive du gel est évaluée à 86 %.
Le gel serait également efficace contre certaines maladies sexuellement transmissiblesLe gel Amphora serait également efficace pour lutter contre certaines infections sexuellement transmissibles comme la
gonorrhée ou la
chlamydia. Le gel agirait en participant au maintien d’une flore vaginale saine, et donc non propice à la croissance et à la prolifération des bactéries. Ce dispositif a été désigné comme “Qualified Infectious Disease Product (QIDP)” par la
U.S. Food & Drug Administration (FDA)- pour les indications de “prévention de l’infection génital gonorrhée chez la femme et réduction des épisodes récurrents de mycoses bactériennes”.Le gel Amphora pourrait être commercialisé dès 2020 aux Etats-Unis.