Un chercheur du CNRS a peut-être découvert l’origine des nombreux effets indésirables provoqués par la nouvelle formule du Levothyrox : la présence de trois éléments chimiques impurs.
Sommaire
- Des éléments chimiques présents en plus grande quantité que dans l’ancienne formule
- Des résultats qui contredisent les résultats officiels de l’ANSM
- Le CNRS ne soutient pas ces résultats
- Le laboratoire dément avoir changé la nouvelle formule du Levothyrox
Nouveau rebondissement dans l’affaire Levotyrox. Le site d’investigation Mediacités révèle qu’un chimiste au CNRS, Jean-Christophe Garrigues, a retrouvé des éléments chimiques potentiellement toxiques dans la nouvelle formule à l’origine du scandale sanitaire débuté en mars 2017. Ses analyses ont été réalisées à la demande de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT). Elles révèlent un important pic d’impuretés dans la nouvelle formule Levothyrox. La cause possible des effets indésirables (fatigue, dépression, perte de cheveux) décrits par de nombreux malades, selon le chercheur.Des éléments chimiques présents en plus grande quantité que dans l’ancienne formuleLa note de synthèse de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) faisait déjà état en juillet dernier d’un pic d’impureté important dans la nouvelle formule par rapport à l’ancienne, un élément remarqué par le chercheur. Ce qui a poussé Jean-Christophe Garrigues à aller plus loin dans ses recherches.Ses analyses ont révélé “la présence de deux autres éléments impurs susceptibles de déclencher des effets indésirables”, peut-on lire sur le site de Mediacités. Selon le chercheur, ces éléments chimiques sont absents ou présents en très petite quantité dans l’ancienne formule mais présent en plus grande quantité dans la nouvelle formule délivrée en février 2017. Le chimiste fait savoir que la quantité de ces éléments chimiques dans la formule délivrée cet été était moindre, laissant entendre que la formule avait de nouveau été modifiée. Pour rectifier le tir ?Des résultats qui contredisent les résultats officiels de l’ANSMCette découverte vient contredire la note de synthèse de l’ANSM publiée en juillet dernier et mise à jour ce jeudi 4 octobre. “Les dosages en levothyroxine et la recherche d’impuretés réalisés sur différents lots de Levothyrox sont conformes aux spécifications du fabricant”, indique la dernière note de synthèse de l’ANSM sur la qualité pharmaceutique des spécialités Levothyrox et Euthyrox.Le CNRS ne soutient pas ces résultatsLe CNRS, employeur de Jean-Christophe Garrigues, se désolidarise du chimiste en ne validant pas ses résultats. “Les résultats annoncés (…) n’ayant pas été validés par le processus d’évaluation par les pairs propre à la communauté scientifique, le CNRS considère qu’ils ne constituent pas en l’état actuel des faits scientifiques”, a fait savoir le CNRS via un communiqué.Le laboratoire dément avoir changé la nouvelle formule du LevothyroxLe laboratoire allemand Merck a démenti vendredi toute modification de la nouvelle formule du Levothyrox dans un communiqué : “Merck n’a pas modifié, ni ‘légèrement’, ni ‘en catimini’, la composition de la nouvelle formule du Levothyrox. Il n’y a pas de ‘nouvelle-nouvelle formule’. Nous condamnons fermement toute allégation dans ce sens“.Click Here: COLLINGWOOD MAGPIES 2019