Pollution : un coût estimé entre 1 et 2 milliards d’euros par an

La facture laissée par la pollution au système de santé français est salée: entre 0,9 et 1,8 milliard d’euros par an, selon une étude du Commissariat général au développement durable. Les coûts concernent les soins apportés aux malades souffrant des principales pathologies respiratoires liées à la pollution de l’air.

L’asthme coûterait entre 315 millions et 1,1 milliard d’euros au système de santé français. 

Asthme,

bronchites aiguës ou chroniques,

cancers des voies respiratoires et broncho-pneumopathies obstructives chroniques (

BPCO) sont les principales maladies dues à une mauvaise qualité de l’air, expliquent les auteurs de l’étude. Pour pouvoir évaluer les coûts engendrés par ces maladies (consultations, traitements, examens, hospitalisations, etc.), ils se sont appuyés sur les dépenses de santé de la Cnam1, sur des études réalisées par l’Irdes2, la Dress3, le CNRS4, l’Inserm5 ou encore par la Société de pneumologie ou d’organismes publics comme la Haute autorité de santé (HAS). Des données ont également été recueillies à la suite d’entretiens avec des médecins pneumologues ou après la lecture d’articles scientifiques et de thèses scientifiques.L’asthme, la maladie la plus coûteuseL’asthme, qui touche entre 400 000 et 1,4 million de nouvelles personnes par an, coûterait entre 315 millions et 1,1 milliard d’euros au système de santé, soit 40 à 60 % de la facture totale. Les BPCO arrivent en deuxième position dans les maladies qui engendrent le plus de dépenses avec une fourchette comprise entre 123 millions et 186 millions d’euros par an (entre 47 900 et 72 000 nouveaux cas par an). Les bronchites chroniques simples ont quant à elles engendré des dépenses qui s’élèvent à 72 millions d’euros, avec 120 000 nouveaux cas par an. Les bronchites aiguës coûteraient presque 171 millions d’euros par an, avec 450 000 à 500 000 nouveaux cas par an. Enfin, les cancers des voies respiratoires représentent un coût annuel compris entre 50 et 131 millions d’euros.La pollution atmosphérique n’est pas l’unique responsableSi la pollution peut être la cause de problèmes respiratoires, elle peut également toucher le

système cardio-vasculaire, préviennent les auteurs de l’étude. Ainsi, l’étude rapporte 13 796 hospitalisations pour causes respiratoires et 19 761 pour causes cardiovasculaires attribuables à l’environnement, soit un coût annuel de 155 millions d’euros.L’étude rappelle que la pollution de l’air ne concerne pas uniquement la pollution atmosphérique :“La pollution peut provenir de l’air intérieur, d’une surexposition professionnelle, etc.“. Et d’ajouter que “ces pathologies peuvent aussi être induites par une succession d’expositions (air intérieur, extérieur, exposition professionnelle, tabac, etc).“Pour Isabella Annesi, co-auteure de l’étude et directrice de recherche à l’Inserm, “ce coût pour le système de soins n’a rien d’inéluctable. Une prévention est possible : diminuer la pollution et limiter les coûts associés“.Annabelle IglesiasSource : “Estimation des coûts pour le système de soins français de cinq maladies respiratoires et des hospitalisations attribuables à la pollution de l’air“, Commissariat général au développement durable, avril 2015 (

disponible en ligne). 
1. Caisse nationale d’assurance maladie
2. Institut de recherche et documentation en économie de la santé
3. Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du Ministère de la Santé
4. Centre national de la recherche scientifique
5. Institut national de la santé et de la recherche médicaleClick Here: collingwood magpies 2019 training guernsey

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