Longtemps réservée comme une chirurgie de dernier recours, la chirurgie du dos ne cesse d’innover : prothèses de disques cervicaux et lombaires, protéine de croissance osseuse… Moins invasive, préservant une meilleure mobilité, la nouvelle chirurgie du dos est arrivée ! Le point avec le Pr. Le Huec, Directeur d’une Unité de Chirurgie de la Colonne Vertébrale au CHU de Bordeaux et Corinne Mariet, une patiente enthousiaste.
Près de 3 millions de Français souffrent du dos. Face à ce “mal du siècle“, certains patients doivent recourir à une chirurgie. Aujourd’hui, de nouvelles techniques permettent de préserver la mobilité du rachis, de diminuer la taille de l’incision et d’offrir un temps de convalescence réduit. Des progrès considérables pour cette nouvelle chirurgie du dos !
Pr. Le Huec, Directeur d’une Unité de Chirurgie de la Colonne Vertébrale au CHU de Bordeaux : Ces nouvelles techniques sont orientées vers la chirurgie que l’on appelle mini-invasive, là où on essaie de ne pas abîmer les structures musculaires qui sont très importantes pour stabiliser la colonne vertébrale.
Ce sont des techniques où on va remplacer des segments de la colonne vertébrale pour conserver la mobilité, alors qu’avant on faisait des soudures de vertèbres. Enfin, lorsque pour des sujets plus âgés on doit faire des soudures, on utilise des nouveaux substituts osseux, qui sont extrêmement efficaces et qui n’ont pas d’effets secondaires embêtants.Chez des patients plus jeunes, une prothèse mobile (arthroplastie) est mise dans l’espace du disque. Cette opération supprime la douleur mais permet également aux patients de retrouver ou de préserver leur mobilité.
Pr. Le Huec : Ces prothèses peuvent être mises au niveau cervical dans le cadre de certaines hernies discales ou bien au niveau lombaire pour les patients qui souffrent de lombalgies, qui sont des sujets jeunes entre 30 et 50 ans avec de bons muscles et donc où seul le disque est l’élément qui a dégénéré.
Les avantages des prothèses discales par rapport à la soudure des vertèbres qui était l’intervention classique c’est qu’en autorisant les patients à adapter la mobilité entre les vertèbres, ils adaptent l’équilibre de leur colonne et ils évitent les contraintes excessives sur les niveaux qui sont situés au-dessus et en-dessous.Corinne Mariet, navigatrice, souffrait d’une hernie discale. Elle a bénéficié de cette opération au CHU de Bordeaux. Aujourd’hui, elle est particulièrement enthousiaste.
Corinne Mariet : On m’a proposé une nouvelle opération quand je suis arrivée au CHU de Bordeaux. Et j’étais plutôt rassurée parce qu’elle permettait après de retrouver une mobilité complète !
Aujourd’hui c’est top et s’il fallait recommencer, je recommencerai tout de suite ! Jamais je n’aurais cru que la récupération se ferait aussi rapidement, que les douleurs postopératoires seraient si légères. La cicatrice ne se voit presque pas ! Je peux aujourd’hui exercer mon métier comme avant, je navigue ! Je suis extrêmement contente !Ces nouvelles techniques, bien que validées, ne sont pas encore toutes remboursées. Ce qui limite leur utilisation.Pr. Le Huec : Les prothèses discales actuellement ne sont pas remboursées bien que l’HAS (NDLR : la Haute Autorité de santé) ait donnée un avis favorable à leur utilisation puisqu’on a démontré qu’elles étaient efficaces.
Le remboursement des prothèses discales lombaires devrait intervenir dans le courant de l’année 2009. 5 000 à 6 000 patients pourraient alors en bénéficier.
Propos recueillis par Anne-Sophie Glover Bondeau et Florence Lemaire – Octobre 2008Click Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers