L’ozone et les polluants primaires du trafic routier augmentent les urgences pédiatriques pour cause d’asthme, spécialement durant les saisons chaudes, selon des chercheurs du département de santé environnementale du Rollins Scholl of Public Health de l’Université d’Atlanta.
Les crises d’asthme sont provoquées par la pollution de l’air, mais jusqu’alors les chercheurs peinaient à identifier quels polluants étaient les plus à blâmer et dans quelle mesure ils pouvaient être responsables d’une augmentation des urgences pédiatriques pour cause d’asthme.Les chercheurs ont obtenu les statistiques des visites aux unités d’urgence pédiatriques d’Atlanta pour cause d’asthme entre 1993 et 2004 ainsi que les données de la pollution atmosphérique durant la même période. Ils ont ainsi pu étudier 90 000 cas graves d’asthme pédiatrique en relation avec 11 polluants différents. Résultat :
l’ozone est fortement associé à une augmentation des cas de crises d’asthme pédiatrique durant l’été, et la relation était établie pour des concentrations aussi faibles que 30 ppb (nombre de molécules du gaz par milliard de molécules d’air), tout comme d’autres marqueurs de pollution automobile émis par les tuyaux d’échappement.Pourquoi ces crises sont-elles plus importantes durant les saisons chaudes ? Les auteurs avancent plusieurs hypothèses : premièrement, les enfants jouent plus volontiers à l’extérieur lorsque la température est clémente ; deuxièmement, il pourrait y avoir une synergie non identifiée entre les polluants et un facteur physique et météorologique. Le taux de visite du service d’urgence pédiatrique pour asthme augmente de 60 % durant la saison froide, probablement à cause du rôle important que les infections respiratoires ont dans le déclenchement des crises.“Dans cette étude, nous avons prouvé que les concentrations ambiantes d’ozone et de polluants primaires liés au trafic automobile sont indépendamment reliés à un boom des consultations des services d’urgences pédiatriques. De plus, cette association était présente à des concentrations relativement faibles, renforçant la nécessité d’évaluer continuellement les standards de qualité de l’air, afin de s’assurer qu’ils sont toujours susceptibles de protéger les individus“ déclare le Dr. Strickland, principal auteur de l’étude.L’asthme touche plus de 4 millions de personnes en France. Même si les traitements ont fait d’importants progrès, on compte chaque année près de 2 000 décès liés à cette maladie. Pour mieux la connaître et mieux la combattre, les écoles de l’asthme permettent à tous les patients de devenir acteur de leur prise en charge.
La journée mondiale de l’asthme 2010 les met à l’honneur.Luc BlanchotSources :Communiqué de l’American Thoracic Society – 22 avril 2010Am J Respir Crit Care Med. 2010 Apr 8.Click Here: All Blacks Rugby Jersey