Raouf Mirkadyrov doit être acquitté !

Emprisonné sans jugement depuis plus d’un an et demi, le journaliste
indépendant Raouf Mirkadyrov devrait enfin connaître sa peine le 23
décembre 2015. Reporters sans frontières (RSF) dénonce à nouveau des
accusations montées de toutes pièces et exhorte la justice à le remettre
en liberté sans délai.

Le simulacre de procès dont est victime
touche à sa fin. La cour d’assises de Bakou (capitale) devrait rendre
son verdict le 23 décembre à l’encontre du journaliste indépendant,
accusé de “haute trahison”. Le procès s’est tenu à huis clos. Au terme
de la dernière audience, le 16 décembre, le procureur a requis sept ans
de prison ferme.

“Comme ceux de , et tant d’autres, le procès de Raouf Mirkadyrov n’a rien à voir avec la justice, dénonce Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de RSF. Le
journaliste est la dernière victime en date de la chasse aux critiques
lancée par le régime d’Ilham Aliev. Nous exhortons de nouveau les
autorités à mettre un terme à cet acharnement et à libérer Raouf
Mirkadyrov.”

Le journaliste vivait en Turquie depuis trois ans
lorsqu’il a été arbitrairement privé de son permis de séjour et expulsé
en Azerbaïdjan, le 18 avril 2014. Il a été arrêté dès son arrivée à l’aéroport et jeté en prison. Malgré la dégradation de son état de santé, sa détention provisoire s’est prolongée pendant un an et demi avant que son procès ne s’ouvre enfin, à la mi-novembre 2015.

Raouf Mirkadyrov est une figure du journalisme indépendant en Azerbaïdjan. Cofondateur du quotidien d’opposition Bizim Yol, il a également été rédacteur en chef adjoint du journal Monitor, dont le directeur a été assassiné en 2005. Le quotidien indépendant avec lequel il collaborait au moment de son arrestation, Zerkalo, a été contraint à la fermeture quelques mois plus tard, asphyxié économiquement par les autorités.

Couvrant depuis de longues années le conflit du
Haut-Karabagh, territoire azerbaïdjanais majoritairement peuplé
d’Arméniens qui a proclamé son indépendance en 1991, le journaliste
prenait part à plusieurs projets visant à favoriser le dialogue entre
les sociétés civiles et la recherche d’une solution à ce conflit gelé
depuis 1994. Des efforts que les autorités assimilent à de l’“espionnage
au profit de l’Arménie”.

A la 162e place sur 180 au Classement mondial 2015 de la liberté de la presse,
le régime d’Ilham Aliev est engagé depuis deux ans dans une campagne de
répression sans précédent contre les médias indépendants et les
défenseurs des droits de l’homme.

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