En effet, alors que les principaux partis de l’opposition avaient décrété une “journée ville morte” pour exiger le respect de la Constitution qui interdit au Président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, le signal de RFI a été coupé dès les premières heures de la journée, et n’a pu être rétabli qu’en début de soirée.
Selon le Ministre de la Communication et des Médias, également porte-parole du gouvernement, il s’agissait d’une mesure conservatoire prise par les autorités locales pour empêcher ce média de « mettre de l’huile sur le feu ».
Reporters sans frontières et JED dénoncent un acte illégal et arbitraire qui traduit l’acharnement politique des autorités congolaises contre une radio internationale écoutée chaque jour par des millions de Congolais, et qui « dérange » par son indépendance.
Compte tenu de la récurrence de ces coupures de signal depuis 2010, et du contexte tendu dans lequel s’installe le processus électoral en RDC, Reporters sans frontières et JED demandent que tout soit mis en oeuvre pour identifier les véritables donneurs d’ordre de cette grave atteinte à la liberté de l’information, afin que pareil acte ne puisse se reproduire.
La RDC est classée 150ème pays sur 180 au Classement sur la liberté de la presse établi par RSF en 2015.